mardi 15 mai 2007

Ton Genou de Velours

Hier, de bon matin, je devais me rendre à Lyon pour mon boulot. Je prenais donc le TGV, invention superbe qui vous permet d'avaler des distances dans le plus grand confort. Encore endormie et bien entendu très en retard j'arrivai enfin à ma place. Après avoir déposé en vrac mes petites affaires dans le rack supérieur, enfoncée douillettement dans mon siège, j'attendais avec impatience le départ du train pour prolonger ma nuit écourtée. Morphée m'accueillit bien vite. Tôt ce matin, l'alarme de mon portable m'avait arrachée du lit où j'avais laissé l'amour avec lequel j'avais partagé la nuit. Dans ce sommeil ferroviaire je faisais revivre cette chaleur que j'avais ressentie, quand blottie contre lui il vint dans mon dos presser son corps contre le mien. Je l'entendais me dire : arrête de bouger mon chat! J'avais l'impression que ses mains étaient encore sur mon corps, frôlant ma chair toute vibrante. Hélas la voix glacial du contrôleur réclamant " vos billets messieurs dames" mit fin à ce sommeil profond. Choc brutal qui me fit ouvrir les yeux et découvrir le passager qui était assis en face de moi : homme d'affaires, comme on en voit souvent à cette heure sur cette ligne, absorbé par l'écran de son ordinateur portable. A peine mon billet avait-il retrouvé sa place dans mon sac, je reprenais une position foetale recroquevillée sur moi-même, avec une ardente envie de retrouver ce sommeil si sensuel. Je ne devais pas attendre très longtemps. Mes mains étaient enfouies entre mes cuisses qui se serraient sur elles. J'étais bien. Je devais avoir probablement un sourire béat. Il me semblait ressentir des désirs immenses, comme quand je sens son genou venir se mettre entre mes cuisses et leur demander de s'ouvrir. Je ressens alors la même sensation que quand je caresse du velours. Cette sensation se faisais tout à la fois forte et si présente . J'étais comme entre le rêve et la réalité, entre le sommeil et l'éveil. Le bruit violent du croisement d'une autre rame me fit ouvrir les yeux. A cet instant précis je croisais le regard de l'homme assis en face de moi qui abandonna son écran pour me faire un large sourire. Je comprenais alors alors que le genou qui avait suscité tant d'excitation et d'envie n'était autre que le sien. Je me souviens du charme de sa voix quand il me dit : " la SNCF n'est vraiment pas galante de vous avoir réveillée ainsi. Rendormez-vous vite !" Je fermais les yeux comme par acquiescement. Le son de sa voix m'avait fait craquer. Je ressentais très vite son genou se frayer un chemin entre mes cuisses. Nous nous parlions par pression de nos membres. Les vibrations de la rames donnaient naissance à un caressement mutuel et rythmé. Soudain je sentais sa main se poser sur ma cuisse. Je me sentais envahir par un désir fou qu'il soit assis à coté de moi. Je lui aurais pris la main et l'aurais guidé sous ma veste, me servant de petite couverture. Je me serais ouverte et offerte à ses caresses, les lèvres mordues jusqu'au sang pour ne rien laisser paraître du plaisir naissant. La rame ralentit annonçant que la ligne à grande vitesse était arrivée à sa fin que nous arrivions dans quelques minute à la Part dieu. déjà plusieurs personnes se tenaient debout dans l'allée centrale pour prendre leurs bagages. J'ouvrais alors les yeux et adressais un large sourire à cet inconnu si charmant. Mon rêve était devenu réalité, et cette réalité avait donné naissance à un fantasme. De ce voyage il me restait ce genou de velours et la rencontre de nos mains.
Rien de plus. Et pourtant quel délicieux trajet!

jeudi 10 mai 2007

ça, c'est bien un mec!

Il m'appelle, me parle, m'interroge sur mille choses et et raccroche après m'avoir dit au revoir tout en oubliant de prendre de mes nouvelles. Avec un cri venant du plus profond de moi, je repose le combiné en disant : ça, c'est bien un mec!
J'adore cette expression. Elle est ambiguë à souhait. Elle est à la fois l'expression de toute ma féminité dans sa révolte et en même temps de toute la tendresse que je ressens quand ce mec est près de moi.
Hummmmm!
Eh, les mecs n'en profitez pas!