jeudi 12 avril 2007

Soirée magique

Dans la soirée, au téléphone, le timbre de sa voix avait fait naître en moi l'envie d'oublier mon quotidien, et de me laisser aller à mes désirs les plus fous. Et pourtant même épuisée après une journée harrassante je repoussais cet instant pour laisser monter en moi cette folie. C'est donc tard dans la nuit, presque au petit matin que j'ai rejoint ma chambre pour accueillir mes envies. Je la préparais avec soin. Odeur des parfums de Provence, draps fraichement lavés, couette largement ouverte, oreillers disposés avec harmonie. La lumière éteinte je vins m'étendre sur ce lit, calais un coussin dans mes reins pour élever mon bassin, et un autre sous ma tete laissant ainsi ma bouche gourmande venir étouffer mes gémissements délicieux.
Alors j'entendis de nouveau dans le silence de la nuit sa voix me dire: vous je vous adore! Et comme sur une musique hongroise, mes mains se mirent à danser sur mon corps. Peu à peu elles devinrent les siennes. Je les reconnus car lui seul sait si bien ouvrir ma bouche, faire dresser mes seins, durcir mon ventre, entrouvir mes lévres, en posant ses doigts sur moi comme un peintre pose son pinceau sur la toile. Mes yeux se fermèrent. Appuyée sur mes jambes je me cambrais et m'offrais à tous les plaisirs.
Et puis soudain je le sentis si près, je le sentis en moi, je ne sentais plus mes doigts je ne ressentais que cette onde qu'il sait faire naître en moi quand il me fait basculer dans une apnée innouie. Délire fou se noyant dans mes cris que seuls mes murs me renvoient. Orgasme de tout le corps, dans un vibration profonde qui me traverse de part en part. Raidissement de mes chairs pour amplifier le plaisir.
Alors je crie, je crie plus fort,je crie son nom tant il est en moi, et retombe évanouie de la violence de l'instant.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous nous faites partager là un délicieux moment d'intimité Claire... Je suis loin de la Provence, région que vous habitez peut-être... mais me sens si près de vous dans ces instants... si proche, si plein d'envies aussi...

Claire a dit…

James seriez vous comme ces grands félins aux pattes de velour?

Anonyme a dit…

Si je vous répondais oui... oseriez-vous sortir les vôtres ? Claire ! que me faites-vous écrire là ??

Claire a dit…

Je note que le velour vous trouble James.

Anonyme a dit…

...car de velours votre peau semble être... alors, chère Claire, vous comprendrez mon émoi..., que dis-je, mon vertige... ?